Achat responsable : l’Obsar optimiste !

  • 09/02/2022
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Nouveaux CCAG, loi Agec, loi Climat… l’Obsar, à l’occasion de la restitution de son baromètre annuel, constate l’impact positif des nouvelles réglementations sur les pratiques d’achat responsable. Ce, au-delà de certaines spécificités, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Les objectifs d’achat responsables sont désormais identifiés, et de moins en moins perçus comme contradictoires. 

Pour Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises, « c’est la rançon du succès : la sensibilisation l’achat responsable est faite et la réglementation est là ; cependant, il faut du temps, de la ressource et de l’expertise pour la mettre en œuvre ». C’est en effet l’un des nombreux enseignements de l’enquête annuelle de l’Observatoire des achats responsables. Le manque de temps et d’expertises et la difficulté à mesurer l’apport de la performance via les achats responsables sont pointés.
 
Des signaux très positifs
Mais globalement, cette 13e édition, dont la présentation des résultats était rendue publique ce 8 février, est teintée d’optimiste. Les commentateurs notent en effet beaucoup de signes encourageants et d’indices de progression de l’achat responsable. Notamment, « l’aspect budgétaire n’est plus vécu comme une contrainte à la démarche achat responsable ».Autre signe encourageant : les spécifications environnementales et les spécifications sociales sont systématiquement ou souvent présentes dans les cahiers des charges, pour plus de 50 % des organismes interrogés.

Certes, la pondération des critères RSE est en moyenne en dessous de 10%. D'ailleurs, l’Obsar relève que l’acheteur privé donne plus de poids aux critères RSE comparativement au public, pour qui la pondération reste majoritairement en dessous de 10 %. « Ceci devrait évoluer dans les années à venir notamment sous les effets de la loi "Climat et résilience" et du PNAD». Mais d’ores et déjà, « en ligne avec le code de la commande publique », le secteur public a abandonné le critère unique du prix.
 
Postes de coûts
Ce sont les coûts d’acquisition et les coûts d’utilisation qui sont encore les plus pris en compte dans les achats. Mais le coût de fin de vie (destruction, recyclage..) est désormais "systématiquement" pris en compte pour 20 % des répondants, et "souvent" pour 39 %.
C’est la réduction des déchets et de la consommation d’énergie qui apparaît le plus dans les stratégies achats, ou qui est réellement engagée ou définie comme objectif.
En revanche, la mesure des émissions de gaz à effet de serre et l’achat de produit de seconde main, issus du réemploi et reconditionnés restent les axes encore les moins traités. « La biodiversité est aussi un parent pauvre des sujets environnementaux », regrette aussi l’Obsar.
 
Prendre soins de ses fournisseurs
Le Médiateur des entreprises est satisfait ! Moins de 30 jours, soit une progression de 10 points en deux ans : l’Obsar constate une tendance au raccourcissement des délais moyens de paiement en général, « tiré essentiellement par le public ». Des conséquences directes de la crise liée à la crise Covid, et de l’appel au soutien des entreprises.
Pour faire face aux difficultés rencontrées par les entreprises, l’acheteur public privilégie les facilités de paiements, la prolongation des contrats et la recherche de fournisseurs locaux ; l’acheteur privé semble privilégier, lui aussi, la recherche de fournisseurs locaux ; et joue aussi la carte de l’aide logistique aux fournisseurs sous contrats.
En tendance, l’acheteur public joue les cartes allotissement, sollicitation des entreprises et simplification des procédures.
Le recours aux entreprises locales et au PME est considéré comme "très" ou "plutôt" important en très grande majorité, devant le recours au secteur de l’insertion.

 

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JMJ