
L’AAP appelle les acheteurs à se réinventer et à tirer les leçons de la crise
La crise sanitaire, et à présent celle du conflit en Ukraine, ont créé des tensions en matière de hausse des prix des matières premières ou encore de l’énergie. A l’occasion du webinaire organisé par l’Association des acheteurs publics (AAP), entreprises comme acheteurs publics ont appelé de leurs vœux une évolution des pratiques, tirant les conséquences de ces crises successives.
L’AAP organisait ce vendredi 11 mars 2022 un webinaire ayant pour thématique : "Vers de nouvelles relations Acheteurs/ Entreprises’’. A cette occasion, une table ronde réunissait entreprises et acheteurs autour du sujet au cœur des préoccupations actuelles : après la pandémie, qu’attendent les entreprises des acheteurs ?
Ingrid Bogot Falcon, responsable de projet à la CAPEB, illustre ces difficultés à travers la filière des tuiles : « le prix des tuiles explose. Il faut les cuire, et le prix de l’énergie s’est envolé. Cela crée des ruptures d’approvisionnement ». Vanessa Labbee, représentant la société API Restauration, confirme que cette problématique ne touche pas que les marchés de travaux : « la révision des prix est devenue un point essentiel. Pendant la crise sanitaire, nous avions mutualisé les commandes pour surmonter les hausses de coût. Il faut que nous trouvions des solutions ensemble ».
Christophe Merienne, responsable juridique de la société EGIS, insiste lui aussi sur l’importance de ces clauses de variation des prix : « il n’existe pas de possibilité de les modifier par voie d’avenant. Les candidats regardent la clause de variation des prix avant de remettre une offre». « La situation appelle les acheteurs à réinterroger leurs pratiques en matière de révision des prix : pas de copier/coller ! », conclut Arnaud Latrèche.
Une table ronde qui a permis de dessiner les enjeux de l’achat public pour les mois et années à venir, avec pour fil conducteur la nécessité de réinventer la relation Acheteurs/ Fournisseurs et de sortir des sentiers battus.
L’AAP organisait ce vendredi 11 mars 2022 un webinaire ayant pour thématique : "Vers de nouvelles relations Acheteurs/ Entreprises’’. A cette occasion, une table ronde réunissait entreprises et acheteurs autour du sujet au cœur des préoccupations actuelles : après la pandémie, qu’attendent les entreprises des acheteurs ?
La révision des prix au cœur des préoccupations des entreprises
David Morales, Vice-président confédéral en charge des affaires économiques représentant la CAPEB (syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment), insiste sur la nécessité de « pouvoir réviser les prix, eu égard en particulier aux conséquences de la crise sanitaire ou de l’actuelle guerre en Ukraine ». Et appelle les acheteurs à se pencher sur cette question centrale, « la plus importante pour nous ».Arnaud Latrèche, Vice président de l’AAP, propose, en parallèle de cette question de la révision du prix, de raccourcir le délai de validité des offres, y voyant peut-être un levier à actionner. David Morales valide une telle initiative, mais pose la question de l’association des professionnels du bâtiment aux discussions opérées par Bercy : « le bâtiment, ce sont les derniers 100 mètres. Pour nous, garantir des prix sur les fournitures, c’est impossible ». Le représentant de la CAPEB propose de faire appel au médiateur qui pourrait valider le recours à la clause de variation des prix."La situation appelle les acheteurs à réinterroger leurs pratiques en matière de révision des prix : pas de copier/coller ! "
Ingrid Bogot Falcon, responsable de projet à la CAPEB, illustre ces difficultés à travers la filière des tuiles : « le prix des tuiles explose. Il faut les cuire, et le prix de l’énergie s’est envolé. Cela crée des ruptures d’approvisionnement ». Vanessa Labbee, représentant la société API Restauration, confirme que cette problématique ne touche pas que les marchés de travaux : « la révision des prix est devenue un point essentiel. Pendant la crise sanitaire, nous avions mutualisé les commandes pour surmonter les hausses de coût. Il faut que nous trouvions des solutions ensemble ».
Christophe Merienne, responsable juridique de la société EGIS, insiste lui aussi sur l’importance de ces clauses de variation des prix : « il n’existe pas de possibilité de les modifier par voie d’avenant. Les candidats regardent la clause de variation des prix avant de remettre une offre». « La situation appelle les acheteurs à réinterroger leurs pratiques en matière de révision des prix : pas de copier/coller ! », conclut Arnaud Latrèche.
La non application du développement durable plombe les entreprises qui l’ont mise en place !
Vanessa Labbeerevient sur l’impossibilité pour son entreprise de soumissionner à des marchés qui sont en retard dans la mise en oeuvre du développement durable : « nous avons banni les emballages plastiques, et certaines communes exigent encore ! Il faut plus de souplesse et de flexibilité, nous laisser proposer d’autres façons de fonctionner, de nouveaux outils» ."On observe une augmentation des exigences d’insertion sociale dans les DCE. Très bien ! Mais le recours à l’alternance et l’apprentissage en font partie, non ? "
L’apprentissage, nouvel horizon de la clause sociale ?
« On observe une augmentation des exigences d’insertion sociale dans les DCE. Très bien. Mais le recours à l’alternance et l’apprentissage en font partie, non ? ». David Morales saisit l’occasion de ce débat pour promouvoir l’alternance et l’apprentissage que les acheteurs doivent prendre en compte.Une table ronde qui a permis de dessiner les enjeux de l’achat public pour les mois et années à venir, avec pour fil conducteur la nécessité de réinventer la relation Acheteurs/ Fournisseurs et de sortir des sentiers battus.
YD
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