Comment repenser l’alimentation dans le secteur de la santé ? Une réflexion à laquelle le Resah se lance dans un nouveau guide. Le Réseau des acheteurs hospitaliers, dans un objectif d’appui de la transformation du système de santé par les achats, veut redonner une image positive à la nourriture distribuée aux patients dans les hôpitaux et les structures médico-sociales. Et mettre fin à ce « plateau-repas, composé de barquettes plastiques à la nourriture insipide, qui ne prend pas en compte les goûts de chacun et ne donne surtout pas envie de manier sa fourchette ».

Derrière cette recherche d’amélioration de la qualité, il y a des enjeux, au-delà des questions de santé et du plaisir gustatif, de lutte contre le gaspillage. « La nourriture inutilisée représente, en moyenne pour chaque convive d’un EHPAD, entre 20 à 30% des aliments qu’on lui présente » et l’« Agence [de la transition écologique] a évalué le gaspillage d’un EHPAD de 30 résidents à 3,2 tonnes par an, soit l’équivalent de 13 000 repas pour une dépense de 19 000 € en denrées ». La problématique est loin d’être anodine, puisqu’un milliard et demi de repas serait servis chaque année dans les hôpitaux et les structures médico-sociales, à la lecture du document.

Le Réseau des acheteurs hospitaliers fait un point sur les bienfaits d’une bonne alimentation à la fois sur le soin, l’environnement, et les finances publiques. Le groupement revient sur la règlementation en vigueur et les échéances à venir, avec notamment un focus sur la loi Egalim et sa mesure phare : l’achat de denrée de qualité à hauteur de 50%, dont 20% de produits bio dans l’ensemble de la restauration collective, à partir de janvier 2022. Et divulgue aussi des axes sur lesquels les acteurs peuvent s’y pencher pour construire un projet alimentaire qui s’intègre dans une démarche RSE. 

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